Dans le présent blog, nous avons fait le choix d'utiliser relativement souvent le vocable "Jéhovah" pour désigner le nom propre du Créateur. Dans certaines
versions récentes de la Bible, le nom propre de Dieu est remplacé par des mots, certes convenables, mais qui sont des attributs qualifiant notre Père céleste,
par exemple "Éternel", "Tout-Puissant", "Très-Haut" pour les plus courants. Or Dieu s'est fait connaître sous son nom propre, comme tout un chacun qui nous identifie.
Dans les plus anciens documents et archives scripturaires de l'Ancien Testament, le texte hébreu, la Torah, le nom propre de Dieu est orthographié des milliers de fois
sous la forme d'un tétragramme correspondant aux lettres latines YHWH, où il apparaît plus de 7000 fois. Toutefois nous ne savons pas exactement comment se prononçait
le nom propre de Dieu, pourquoi ? L'hébreu ancien s'écrivait selon une suite de consonnes, les voyelles étaient omises, ainsi il existait pour "YHWH" de nombreuses
combinaisons de voyelles intercalaires, toutefois il fallait faire un choix, nous avons donc choisi "JéHoVaH".
Le vocable "Jéhovah" a été couramment employé par les théologiens, les poètes et les écrivains latinistes à partir de la fin du Moyen Âge,
à l'heure actuelle il est prononcé dans de nombreuses congrégations et églises chrétiennes tant chez les Étudiants modernes de la Bible, qu'au sein de divers groupes de prières
et chants. Quant à la Bible le nom propre de Dieu "Jéhovah" est manifesté dans bon nombre de traductions ou sous la forme "YaHWeH" ou "JaHWeH" ou en annotations
marginales en regard des versets concernés. Citons les versions bibliques : Ostervald 1744, Bible du Centenaire 1906, certaines versions Louis Segond annotées,
King James Versions pour quelques-unes, American Standard Version 1901, Young's Literal Translation, B. Wilson The Emphatic Diaglott en commentaires, la Bible de la Reina
Valera, Bibelübersetzung von Hermann Menge, Biblia Hebraica Stuttgartensia en hébreu sous forme de tétragramme, la Tanakh du Rabbinat édition actuelle sous forme de
tétragramme dans le texte hébreu, la Bible de l'Abbé L. Crampon 1906, les Bibles de Jérusalem 1955, E. Osty 1973 et L.Crampon révisée sous les vocables de "Yahweh"
dans le testament hébraïque et parfois annotée dans le testament chrétien, la liste n'est pas exhaustive.
Voici un choix de versets bibliques qui ont spirituellement motivé notre utilisation
du nom propre de Dieu :
"Afin qu'ils sachent que toi seul, dont le nom est YHWH, tu es le Très-Haut sur toute la terre." Psaume 83:19
Je suis YHWH, c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. Ésaïe 42:8
"Quiconque invoquera le nom de YHWH sera sauvé." Joël 2:32, Romains 10:13
"Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître." Jean 17:26
"Car du soleil levant jusqu’au soleil couchant, mon nom est grand parmi les nations." Malachie 1:11
"Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié." Matthieu 6:9, Luc 11:2.
Pourquoi le nom propre de Dieu a-t-il fini par être cessé de prononcer, puis banni des textes bibliques pour être remplacé par des qualificatifs ?
Dans les temps bibliques anciens (par exemple à l’époque de Moïse, David, des prophètes), le nom YHWH était prononcé dans la prière, le culte et les discours.
Des personnages bibliques comme Moïse, Élie, Jérémie et d’autres l’utilisent sans réserve, souvent dans des expressions liturgiques ou prophétiques.
Toutefois, vers le IIIᵉ s. av. J.-C., des textes comme la Septante remplacent le nom de Dieu par "Kyrios" – Seigneur.
Selon la tradition rabbinique – exemple : le Talmud de Jérusalem, Kiddouchin 71a, la prononciation du Nom sacré fut restreinte au seul Grand Prêtre, une fois par an, le jour de Yom Kippour, dans le Temple de Jérusalem.
Cette restriction se serait établie à l’époque du Second Temple, soit avant la destruction du Temple par les Romains en 70 apr. J.-C.
La réticence à prononcer le nom propre de Dieu dans la tradition juive repose sur une forme de respect extrême, sacré et ritualisé.
Cela dit, cette pratique a évolué progressivement et a fini par prendre des formes rigides, que certains qualifient aujourd’hui de "superstition religieuse". *
En conclusion, nous citons Marc 7:6–9, 13, dans lequel notre Seigneur Jésus-Christ dit :
6 Jésus leur répondit : Ésaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, ainsi qu’il est écrit :
"Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. 7 C’est en vain qu’ils me rendent un culte, en enseignant des commandements qui sont des préceptes humains… pour garder votre tradition."
13 Vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous avez transmise – fin de citation.
Nous ne voulons stigmatiser personne, mais voici pourquoi nous voulons glorifier notre bon Père céleste en le désignant par son nom propre sous la forme de "Jéhovah".
CVBBIBLE Vie et Lumière
Renvois *
– Encyclopaedia Judaica The Rabbis forbade the utterance of the Tetragrammaton, to guard against desecration of the Sacred Name… Princess could not have been effectual unless it had met with popular approval.
– Manuscrits de Qumrân (Dead Sea Scrolls)
Selon David Brownlee, l’interdiction de prononcer le Nom remonte au IIᵉ siècle av. J.-C., bien avant les restrictions talmudiques.
The divine name YHWH … was omitted at Qumran … through the belief that this name is so awesome that one dare not utter it.
– Frank Edward Shaw, exégète biblique quant au Tétragramme, montre comment les Juifs adoptaient déjà, avant J.-C., l’emploi d’“Iao” dans certains contextes, témoignant de l’évolution
religieuse et du caractère sacré presque magique du Nom.