L’Association des Étudiants Internationaux de la Bible (IBSA) trouve ses origines dans les années 1870,
à Pittsburgh, aux États-Unis, sous l’impulsion du pasteur Charles Taze Russell. À cette époque, le pasteur Russell et un petit groupe de croyants cherchent à mieux comprendre les enseignements bibliques en dehors des doctrines
traditionnelles des églises établies. Leur étude approfondie de la Bible les amène à former une communauté indépendante, centrée sur l’attente du retour du Christ
et sur une lecture chronologique des prophéties bibliques.
En juillet 1879, sous l'égide du pasteur Russell, est publié le premier numéro de la "Zion’s Watch Tower
and Herald of Christ’s Presence", qui deviendra vers 1914 "La Tour de Garde". Au fil des années, de nombreux groupes
d’études se forment sur la planète et rejoignent l'IBSA. Pour coordonner les efforts sans établir de hiérarchie ecclésiastique,
le pasteur Russell et ses associés fondent en 1881 une société aux statuts légaux : "la Watch Tower Bible and Tract Society", officiellement enregistrée en 1884.
À cette époque, l’IBSA fonctionne selon le mode d'une association coopérative composée de congrégations autonomes — les "Ecclésias", unies par une même foi inspirée notamment
par la série d’ouvrages d'études dans les Écritures écrite par Russell.
Il ne s’agit pas d’une secte ni d'une organisation centralisée : chaque Ecclésia reste libre dans sa gestion,
les enseignants ou anciens sont élus par vote des membres. Pour ce qui est des publications, des conférences et des ressources pédagogiques, elles sont coordonnées
par la Watch Tower Society. Jusqu’à la mort du pasteur Russell en 1916, l’association conserve cette souplesse structurelle,
se positionnant comme une maison d’édition et un service d’enseignement biblique.
Après le décès du pasteur Russell en octobre 1916, l'IBSA entre dans une période de bouleversements : c'est Joseph Franklin Rutherford, avocat de l'IBSA,
qui, par un subterfuge, prend le contrôle effectif de l'organisation en 1917.
L'élection à la présidence de J.F. Rutherford fait l’objet de controverses. Plusieurs membres du conseil d'administration estiment qu’il agit en contradiction avec les statuts
de la Société, ainsi qu'à l'encontre de nombreux points et volontés contenus dans le testament du pasteur Russell — ce point est également explicité dans
la sous-rubrique "Mise au point (Témoins de Jéhovah)", rubrique "Présentation".
Des centaines de ces congrégations d’étudiants de la Bible dans le monde ont perduré
jusqu’à nos jours, constituant ainsi une continuation de l’IBSA originale. Ces étudiants de la Bible restent unis dans les premières croyances originales de la Watch Tower.
Nous continuons depuis l'époque du pasteur Russell de croire ce qui suit :
– L’Ancien et le Nouveau Testament de la Bible sont tous deux des paroles inspirées par Jéhovah, le seul Dieu vivant,
source principale de toute Vérité.
– L’homme n’a pas évolué mais a été créé — nous ne sommes toutefois pas "créationnistes" selon cette théorie qui dit que Dieu créa tout en 6 jours de 24 heures terrestres,
la Bible évoquant 6 périodes de temps, le vocable hébreu "yôm" employé dans la Torah désignant une période et non 1 jour de 24 h.
– Jéhovah a créé son Fils unique, Jésus. Jésus a créé toutes les autres choses sous la direction de Jéhovah.
– Jésus est descendu du ciel sur terre et est né de Marie comme un homme humain parfait, et non comme Dieu dans la chair.
– Dieu a ressuscité Jésus de la mort dans un corps spirituel, et non dans un corps physique de chair.
– Le saint-esprit ou esprit saint est la puissance, c'est-à-dire la force active de Jéhovah, et non une personne — dogme de la Trinité qui n'est nullement enseigné dans la Bible.
L’homme est mortel et ne possède pas d’âme immortelle. L'âme cesse d'exister après la mort.
– Il n’y a pas d’enfer de feu où les méchants sont punis. Le vocable "Enfer" trouve son origine dans les termes grecs et hébreux employés pour désigner
la "tombe" ou le "séjour des morts", emportant l'idée d'un état de profond sommeil et non de souffrances éternelles pour les damnés.
– Nous vivons désormais dans le "temps de la fin" ou "période finale du système mondial actuel".
– Jésus est revenu de manière invisible aux yeux humains ; il règne à présent dans les Cieux et bientôt sur Terre dans la justice et la paix grâce au Royaume céleste et non par l'entremise
d'une organisation ou/et d'un gouvernement humains.
– Les 144 000 décrits dans le livre de la Révélation au ch. 7 — Apocalypse 7 — sont l’épouse ointe du Christ au ciel, en tant qu'anciens humains relevés en esprits glorieux ils participeront à l'édification de
l'humanité lors de la restauration terrestre du Royaume de Dieu.
– La Terre ne sera jamais littéralement détruite ni complètement dépeuplée.
– Après le jour de Jéhovah (Harmaguedon), sous la direction de son Royaume céleste par son fils Jésus-Christ il y aura une résurrection tant des justes que des injustes endormis dans la mort,
– Par leur fidélité à Dieu, les humains obéissants se verront accorder ce que nos parents originels ont perdu : la vie éternelle dans la perfection humaine
sur une terre transformée en Paradis.
– Refus d'associer la croyance et nos congrégations aux affaires du Monde actuel, politique, militaire.
– Rejet de toute forme de violence, de racisme, de xénophobie, de corruption.
Depuis ses humbles débuts, il y a plus de 130 ans, les Étudiants de la Bible du monde entier ont suivi de près le concept
scripturaire de règle congrégationnelle. Cette reconnaissance de la congrégation locale comme la plus haute autorité spirituelle terrestre, est consignée en Matthieu 18:20 ;
elle continue de constituer une différence significative entre les Étudiants de la Bible et beaucoup d'autres groupes chrétiens.
Ceci oriente le fait que les Étudiants de la Bible, bien qu'ayant une croyance identique dans les fondamentaux décrits ci-dessus, ont la "liberté en Christ" complète et sans contrainte d'une quelconque organisation centrale.
Ce qui précède explique qu'il existe, d'une congrégation à l'autre, une variabilité dans les approches des domaines plus subtils, ne remettant pas en cause le concept d'unité.